Thunderbolts*, ou comment électriser ses fans

C’est un secret de Polichinelle : Marvel veut – et doit – se réconcilier avec son public. Le porte-étendard de cette phase de séduction s’intitule Thunderbolts* : censé revenir aux sources de la formule qui fit le succès de la firme, tout en la modernisant grâce au recrutement de techniciens venus d’A24 (et l’aura « arty » qui les suit).

Retour aux sources il y a. Après un Deadpool & Wolverine à l’humour harassant, Marvel retrouve ici un tempo comique rodé qui demeure pertinent au cœur de l’action. Des scènes d’action héritées de Captain America : Le soldat de l'hiver, tant par une mise en scène qui laisse respirer ses cascades, que par la priorité accordée aux effets pratiques plutôt qu’à la systématique postproduction et sa chère bouillie numérique. Cela reste néanmoins trop timide pour parler d’un véritable retour en force. L’ombre du passé, celle des Avengers et de leur héritage, plane encore trop sur un film qui se veut pourtant renouveau. S’il ne dissipe pas les craintes quant à l’avenir d’un studio qui s’est auto-saboté, Thunderbolts* rappelle que Marvel peut encore produire un divertissement efficace – à condition de s’en donner les moyens (pas seulement financiers).

Baptiste Brocvielle

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