Parthenope : La Grande Beauté de Paolo Sorrentino
CRITIQUES COURTES
Thomas Cordet
7/27/20251 min read
Depuis ses débuts de réalisateur, Paolo Sorrentino a toujours recherché la grande beauté. Une beauté parfaite et absolue. Jep Gambardella incarne cette quête dans le bien nommé La Grande Bellezza, Fred Ballinger et Mick Boyle l’aperçoivent brièvement dans Youth, et la caméra du réalisateur l’épie sans cesse autour de ses personnages dans Loro ou La Main de Dieu. Parthenope ne fait pas exception : elle EST la grande beauté de Sorrentino.
Parthenope est tout. Un mythe, une sirène, une ville, un idéal. Elle est un mirage, inatteignable. Elle est passionnée, cultivée, à la fois étudiante et professeure. Elle est une sœur. Un objet de désir. Personnification de la Naples natale du réalisateur, elle reste avant tout une femme. Une femme emprisonée par la manière dont elle est perçue.
Bien que le film accumule les maladresses (un portrait de femme cruellement masculin) et soit trop long pour son bien, il n’en est pas moins magnifique. Le charme doux d’un été napolitain, accompagné de musiques apaisantes et du magnétisme de ses acteurs, est irrésistible. Loin de l’excentricité habituelle du réalisateur, tout est ici suggéré, suave et mystérieux. Couleurs vibrantes, musique romantique, existentialisme et élégance à l’italienne : une œuvre divine signée Paolo Sorrentino.
Thomas Cordet

